Coups de grisou le 9 avril 1823 causa la mort de 22 mineurs et le 26 juin 1824 un autre coup de grisou entraîna la mort de 20 mineurs.
Le 14 juin 1818, la compagnie d'Anzin décide l'introduction de la lampe à huile dite lampe de sureté.
Le 9 avril 1823, un accident dû au grisou fait 22 morts à la compagnie d'Anzin. Suite à cette catastrophe, le 22 avril, le préfet du Nord fait paraître un arrêté qui prescrit; l' exploitation de houille dans toutes les fosses de la compagnie d'Anzin, ou la présence du gaz s'est manifestée,sera suspendue et les travaux ne pourront être repris que lorsque les concessionnaires se seront pourvus de la quantité de lampes de sureté qui leur est nécessaire. Cet arrêté dit également que les lampes à feu nu et les chandelles sont interdites et il est interdit de fumer au fond.
Il faut attendre la circulaire du 9 janvier 1901 pour que la lampe de sureté à benzine soit utilisée.
Antoine Delfosse, mineur d'Anzin
En 1823, sous la Restauration, Antoine Delfosse adresse une lettre émouvante aux dirigeants de la compagnie d'Anzin dans l'espoir d'obtenir une pension. Renvoyé après 56 années de service, il vient de perdre, dans un accident du fond le fils qui subvenait à ses besoins. Dans un document qui est parvenu jusqu'à nous, il détaille son parcours professionnel. Ainsi peut-on reconstituer la carrière-type d'un charbonnier au premier âge de la mine.
Antoine Delfosse est né à Anzin en 1761. Son père avait quitté l'état de tisserand et son village de Sebourg pour venir s'installer à Anzin, où la compagnie des mines engageait du personnel.
On ne sait pas exactement dans quel puits Antoine est descendu : à Anzin et Saint-Vaast, dans les années 1770, on ne compte pas moins de 26 fosses en activité. Il travaille dès l'âge de sept ans, en 1768, sous le règne de Louis XV. Comme les autres enfants, il débute au transport du charbon, traînant les "esclittes", ancêtres des berlines. Antoine commence sa carrière comme "demi-hercheur", avec un demi-salaire. A 17 ans, en pleine possession de ses moyens physiques, le jeune homme devient ouvrier à la veine. Il le restera pendant 18 ans.
Passé 35 ans, un ouvrier se voit confier des tâches moins pénibles : Antoine reste un moment occupé au fond avant de regagner la surface où la compagnie lui offre un emploi protégé : il est d'abord responsable d'une machine à vapeur et termine sa carrière sous la Restauration, en 1823, comme garde des mines.