Un éboulement survenue au siège Barrois a fait quatre victimes.
Le 28 Novembre 1969 , peut avant 8 heures on apprenait la tragique nouvelle : un éboulement s’était produit au Siège Barrois (groupe de Douai), dans un chantier en dressant ; une galerie s’était effondrée sur une longueur de 12 m environ. Quatre mineurs, qui se trouvaient sur les lieux, n’avaient pas eu le temps de s’enfuir et étaient pris sous l’éboulement.
Des équipes de sauveteurs se relayèrent aussitôt sans discontinuer : jour et nuit, ils luttèrent centimètre par centimètre pour retrouver leurs quatre camarades. Mais aucun de ceux-ci sans doute tués sur le coup, ne survécut à ce pénible accident.
Les quatres disparus, Maurice Berton, Chef de quartier, Edouard Ulrych, Agent de Maîtrise, Casimir Fichowski et Joseph Zielinski tous deux ouvriers laissent derrière eux neuf orphelins.
Comme l’avaient souhaité les familles, il n’y eut pas de funérailles officielles. Mais chacune des inhumations privées fut marquée par la réunion d’une foule nombreuse, silencieuse et recueillie, qui apporta un émouvant hommage aux victimes et si possible, un certain réconfort aux familles éprouvées.
De nombreuses personnalités assistèrent à ces cérémonies, représentant le gouvernement, la communauté européenne, le conseil général, la direction des mines, les charbonnages, les houillères du bassin, le groupe, les syndicats, etc… De nombreux témoignages de sympathie furent également transmis aux houillères et aux familles soit par télégrammes, soit par des visites aux familles comme celles de M.Ortoli, ministre du développement industriel et scientifique et de M. Dumont, préfet de la région du Nord.
Il revint aux délégués mineurs ; M.Pollet pour les ouvriers, M.Bourdon pour les agents de maîtrises, du prononcer les paroles d’adieu aux mineurs disparus. Il firent avec émotion au nom de toute la profession. En évoquant cette nouvelle épreuve, qu’il nous soit permis de témoigner une fois de plus auprès des épouses, des enfants, des parents de nos collègues disparus, de toutes la force de l’élan de synpathie, qui de toute la région minière, et de l’étranger même, est monté vers eux.
Les secours :
Les travaux de dégagement avaient été rendus particulièrement délicats en raison de la nature des terrains. A du charbon pulvérulent se mêlaient en effet d’énormes blocs de pierres de plusieurs dizaines de tonnes. Ils furent plus de cent – ingénieurs, agents de maîtrises, ouvriers à fournir de gigantesques efforts pour progresser le plus rapidement possible. Malgré cela, les travaux durèrent plus de quatre-vingt heures. Quatre- vingt heures douloureuses pour tous et la double épreuve morale et physique se lisaient sur les visages des équipes qui se relayaient